La Mater Ter Admirabilis de Schoenstatt
Au printemps 1933 ; Karl effectue une retraite spirituelle qui marque un tournant dans sa vie. A l’heure où se lève en Allemagne une idéologie qui base sa philosophie sur la négation de la liberté personnelle au profit de l’éducation des masses, Karl rencontre à Schoenstatt une école spirituelle qui l’ouvre sur la formation de l’homme intérieur.
C’est cette retraite qui sera le déclencheur de tout ce qui orientera ultérieurement la vie spirituelle de Karl. Le ferment semé ces jours là lui permettra plus tard de s’opposer lucidement aux courants du national socialisme, de cultiver en permanence sa vie spirituelle intérieure. L’empreinte qu’avait laissé sur lui jusqu’alors la liturgie et les mouvements de jeunesse est renforcée ; il reçoit une nouvelle impulsion dans sa maturation intérieure, le poussant à travailler encore plus fortement sur soi, et à s’auto-éduquer.
Mais plus que tout, Karl est marqué par un aspect particulier de la spiritualité de Schoenstatt : la dévotion à la Vierge Marie, connue à Schoenstatt sous le vocable de la MTA , Mater Ter Admirabilis, ou Mère Trois fois Admirable. Jusqu’au bout de sa vie, et plus particulièrement à Dachau, cette dévotion sera sans faille.